Il apparait dès que une crise mondiale avance et jusqu’’ aujourd’hui il a toujours produit historiquement des autoritarismes qui ont causé seulement des crimes contre l’humanité, cependant le « populisme » a une définition rigoureuse : c’est la tentative d’opposer le droit de vote aux droits de l’homme et du citoyen et de faire de ceux-ci l’enjeu du vote démocratique, alors qu’ils en sont la condition de possibilité ; il conduit à refuser l’autonomie du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir politique ainsi que l'universalité et l'égalité des droits. Cela ne peut aboutir qu’à instaurer une tyrannie majoritaire contre la démocratie libérale, individualiste et pluraliste, comme l’Histoire nous le rappelle a chaque instant. Déjà John Locke avait pourtant compris que “the people cannot delegate to government the power to do anything which would be unlawful for them to do themselves”, mais en dépit de cette affirmation le terme « populisme » est souvent utilisé pour une raison simple : tout faire pour cacher la seule distinction pertinente, qui est celle entre les souhaits du "peuple" qui sont parfaitement légitimes et ceux qui ne le sont pas :les souhaits du "peuple" parfaitement légitimes sont tous ceux qui n'impliquent pas de violence agressive, mais au contraire visent à s'en protéger, tandis que les souhaits du "peuple" qui ne sont pas légitimes sont toux ceux qui reposent sur la violence agressive. Mai cette distinction essentielle disparaît — et c'est bien là le but — et se retrouve remplacée par les points sur lesquels les souhaits du "peuple" rejoignent ceux de la classe exploiteuse, c'est à dire souvent les souhaits de ceux qui lancent les anathèmes de "populisme" et ceux sur lesquels ils la contredisent. L'usage actuel du terme « populisme » résulte d'une sédimentation des successives significations découlant de l'histoire des populismes. Le maccarthysme fut considéré comme un populisme. Il en est de même du poujadisme français. En Grande Bretagne, dans ces mêmes années (1950-1960) Enoch Powell, leader d'un mouvement xénophobe et nationaliste, usait d'une rhétorique populiste proche de celui de J.-M. Lepen.C'est après 1990 que le terme " populisme " se retrouve sur-employé. En fait, même si ces populismes stigmatisés corrompent l'idéal démocratique en écartant l'égalitarisme qui y est sous-jacent, le populisme s'appuie à l'origine sur une idéalisation du peuple propre à un socialisme humaniste et réformiste en ‘s’opposant de cette façon au révolutionnarisme communiste. En Amérique du Sud, Perón en est un exemple historique marquant. Son programme associe un autoritarisme à une politique sociale progressiste, établissant un lien affectif fort entre un leader charismatique et les masses. Dans tout les populismes on remarque l'absence de médiation entre le leader et le peuple, ce dernier attendant des promesses de tribune une concrétisation immédiate dans l'ordre social. Le populisme affirme l'indépendance nationale, la souveraineté face à l'influence du capitalisme étranger et met l'accent sur l'identité nationale transcendant les clivages de classe. Les apparentements avec l'extrême droite sont réels, mais on ne peut masquer les spécificités " postmodernes " du populisme actuel. Ce qui cause un démarquage par rapport au néo-fascisme: on se rapproche plus du libéralisme thatchérien que du mussolinisme italien. Et c’est justement l’Italie qui depuis 17 ans est théâtre d’un populisme post moderne assez particulier qui voit Mr. Berlusconi en être le leader élus démocratiquement, mais aussi Hitler et Mussolini avaient été élus démocratiquement en origine…, il se trouve au centre d’un conflit d’Intérêts gigantesque et permanent car il est en même temps le premier ministre de la République italienne, le chef du parti populiste par excellence PDL, l’entrepreneur le plus important dans le secteur de la communication et de l’information en étant, directement ou indirectement par ses fils et sa famille, propriétaire d’un des réseau TV plus grand d’Europe ainsi que d’un grand nombre de journaux, magazines et maisons éditrices et d’une infinité d’autre activité et entreprises. Les lois que le gouvernement propose au Parlement italien sont souvent des lois soupçonnées de défendre exclusivement ses intérêts directes et pas ceux de la Nation et des citoyens. Le Président de la République italienne Giorgio Napolitano a été obligé plusieurs fois de refusé sa signature sur tel types de lois car elles étaient carrément inconstitutionnelles et en fait la Court Constitutionnelle les a souvent cassées pour cette raison. Le raisonnement qui soutient ce type de populisme dérive du concept par le quel la légalité doit être subordonnée aux buts politiques du parti qui a gagner les élections : ce parti et son leader ont un pouvoir, le pouvoir exécutif, qui en dérivant directement de la volonté populaire témoignée par le nombre des votes recueillis, doit donc résulter plus fort des 2 autres pouvoirs reconnus par la Constitution, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Et si par hasard les intérêts du parti se trouvent en cours circuit avec ceux du leader, c’est a partir de cet ‘instant précis que La Démocratie n’existera naturellement plus car l’égalité des citoyens en respect de la loi et le contrôle des minorités sur le pouvoir politique n’existeront plus eux-mêmes. En Italie le parti PDL tout seul n’a jamais recueillit un nombre de votes capables de lui procurer la majorité des sièges au Parlement national, mais une loi électorale très particulière votée il y a 3 ans par le parti du Président Berlusconi PDL et par le parti xénophobe Lega Nord a fait que si un groupe de partis alliés avec la somme de leurs votes, rejoint la majorité des votes nationaux, par exemple du 40%, alors ces partis auront le droit de pouvoir occuper des siège au Parlement en nombre tel comme s’ils avaient rejoint le 65% des votes (ce qui se n’est pas vérifié du tout dans la réalité). En plus les candidats élus par ce votes ne sont pas choisi par le peuple qui a voté mais ils sont nommés directement par le leader du parti lui-même, qui choisi tout seul qui mettre sur les sièges du Parlement et qui non. Les oppositions peuvent compter sur un nombre de siège au Parlement qui est cependant totalement insuffisant pour pouvoir bouleverser et contrebattre ce type de « tyrannie » qui est postmoderne et souple dans le même temps. La Démocratie italienne se débâcle dans une situation de ce genre depuis 17 ans. Il est peut être plus facile maintenant pour ceux qui ne connaissent pas cette réalité, de comprendre les raisons par lesquelles les italiens étant prisonniers d’une situation anormale de ce genre n’ont aucun moyen pacifique pour s’en sortir avant les prochaines élections de 2013, date ou ils pourront certainement voter différemment, mais ils le feront toujours en présence d’une loi électorale qui permet tout bellement de by-passer la Démocratie représentative avec les moyens indiqués ci-dessus.(image by Google)